“On se réconcilie avec un ennemi qui nous est inférieur pour les qualités du coeur ou de l'esprit ”
on ne pardonne jamais à celui qui nous surpasse par l'âme et le génie.“Le livre est un morceau de silence dans les mains du lecteur. Celui qui écrit se tait. Celui qui lit ne rompt pas le silence.”
Pascal Quignard“Quand celui à qui l'on parle ne comprend pas et celui qui parle ne se comprend pas, c'est de la métaphysiqueWhen he to whom a person speaks does not understand, and he who speaks does not understand himself, that is metaphysics.”
Voltaire“Celui qui se relève de ses faux pas aura gagné l'estime des dieux. De toutes les couleurs qu'on lui en a fait voir, il construira un arc-en-ciel.”
Yasmina Khadra, Dieu n'habite pas La Havane“Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si mêmeIls ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;S'il en demeure dix, je serai le dixième ;Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !(If we're just a thousand, then, here I am! Even ifThey're just a hundred, still I face Sylla;If ten still stand, I'll be the tenth;And if there is only one left, I'll be this one!)”
Victor Hugo“Ainsi dans le faste ostenstatoire d'une dernière cérémonie, le bourgeois, laissant à ses fils un héritage plus riche que celui qu'il a reçu de son père, quite ce monde où il a conu au moins deux grands sources de joie, la fortune et la vanité...Thus in the ostentatious pomp of a last ceremony, the bourgeois, leaving his sons a richer heritage than he has received from his own father, departs from this world where he has known at least two great sources of joy, the fortune and the vanity...”
Georges Mongrédien, La Vie Quotidienne sous Louis XIV“On se réconcilie avec un ennemi qui nous est inférieur pour les qualités du coeur ou de l'esprit ”
on ne pardonne jamais à celui qui nous surpasse par l'âme et le génie.“victor hugo, Les Contemplations, MorsJe vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant, Noir squelette laissant passer le crépuscule. Dans l'ombre où l'on dirait que tout tremble et recule, L'homme suivait des yeux les lueurs de la faulx.Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux Tombaient ; elle changeait en désert Babylone, Le trône en échafaud et l'échafaud en trône, Les roses en fumier, les enfants en oiseaux,L'or en cendre, et les yeux des mères en ruisseaux. Et les femmes criaient : - Rends-nous ce petit être. Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître ? -Ce n'était qu'un sanglot sur terre, en haut, en bas ; Des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats ; Un vent froid bruissait dans les linceuls sans nombre ; Les peuples éperdus semblaient sous la faulx sombre Un troupeau frissonnant qui dans l'ombre s'enfuit ; Tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit.Derrière elle, le front baigné de douces flammes, Un ange souriant portait la gerbe d'âmes.”
Victor Hugo“La vie se joue souvent en deux manches: dans un premier temps, elle t'endort en te faisant croire que tu gères, et sur la deuxième partie, quand elle te voit détendu et désarmé, elle repasse les plats et te défonce.”
Virginie Despentes, Vernon Subutex, 1“Que les poètes morts laissent la place aux autres. Et nous pourrions tout de même voir que c'est notre vénération devant ce qui a été déjà fait, si beau et si valable que ce soit, qui nous pétrifie, qui nous stabilise et nous empêche de prendre contact avec la force qui est dessous, que l'on appelle l'énergie pensante, la force vitale, le déterminisme des échanges, les menstrues de la lune ou tout ce qu'on voudra.”
Antonin Artaud, The Theater and Its Double“Toutes les erreurs de la critique commises à mon égard, à mes débuts, furent qu'elle ne vit pas qu'il ne fallait rien définir, rien comprendre, rien limiter, rien préciser, parce que tout ce qui est sincèrement et docilement nouveau - comme le beau d'ailleurs, porte sa signification en soi-même. La désignation par un titre mis à mes dessins est quelquefois de trop, pour ainsi dire. Le titre n'y est justifié que lorsqu'il est vague, indéterminé, et visant même confusément à l'équivoque. Mes dessins inspirent et ne se définissent pas. Ils ne déterminent rien. Ils nous placent, ainsi que la musique, dans le monde ambigu de l'indéterminé. Ils sont une sorte de métaphore.”
Odilon Redon